FAKARAVA, l‘atoll rêvé, 29 octobre-18 novembre 2016

16 Novembre 2016

Après l’avoir traversé de part en part en naviguant dans son lagon, nous quittons l’atoll de Makemo par sa passe Nord le 28 octobre. Il nous faudra 20 heures pour rejoindre l’atoll de Fakarava, situé 120 milles plus au Nord. Un coup de vent de Nord Ouest étant prévu sous 24 heures, nous arrivons juste à son commencement lorsque nous embouquons la passe de Fakarava, côté Nord. Comme elle est très large nous la traversons sous voiles, pour continuer ainsi jusqu’à notre mouillage situé 5 milles plus loin, côté Est.

Nous effectuons un plein de courses au village de Rotoava, louons des vélos pour découvrir un peu la côte puis nous décidons de traverser le lagon (40 milles de long !) pour nous rendre côté Sud, rejoindre nos amis sur leur bateau « Keep Cool » et découvrir la fameuse passe Sud ainsi que ses bancs de sables roses. Le lagon de Fakarava est un des plus grands des Tuamotus et nous prenons plaisir à y naviguer, les « patates » de corail étant peu nombreuses, contrairement au lagon de Makemo qui en était truffé tous les 50 mètres !

Le mouillage, situé juste à proximité de la passe Sud est à couper le souffle. L’eau est absolument transparente, et dès notre arrêt quelques requins pointes noires viennent nous saluer en dansant autour de notre coque.

A l’étale de marée, nous embarquons sur l’annexe des Keep Cool pour découvrir en palmes masque tuba la passe Sud, réputée pour ses nombreux requins et ses magnifiques coraux. En effet, tout le monde est au rendez-vous, nous croisons aussi d’énormes poissons napoléons, et quelques beaux spécimens de mérous, peu étonnés de nous voir et se laissant approcher de près. J’observe même 2 murènes côte à côte, qui se chamaillent l’une et l’autre. Un mérou vient leur tourner autour, juste pour les énerver un peu plus… Il passe devant elles, puis s’éloigne, et revient à la charge à nouveau. Ca a l’air de drôlement l’amuser.

Les massifs de coraux sont très colorés et forment de grandes collines qui s’étendent vers le bleu profond de la mer, où en contrebas, quelques requins stagnent tranquillement, profitant du courant de la passe qui leur permet de respirer sans effort (les requins étant dépourvus de branchies ils doivent continuellement nager pour pouvoir respirer).

Le lendemain le vent se lève et nous en profitons pour déballer tout notre attirail de kite surf. Julien s’en donne à cœur joie et s’amuse à rentrer et sortir dans les petits « oas » (bras de mers s’enfonçant depuis le lagon dans les terres mais ne traversant pas totalement jusqu’à l’océan ) qui s’épanchent le long de la côte.

Le jour d’après nous changeons de mouillage pour nous rendre près des plages de sable rose, situées 2 milles plus au Sud. L’eau est si claire que nous nous effrayons devant les nombreuses patates que nous croisons et qui pourtant sont encore à 8 mètres sous notre coque donc sans danger.

Nous posons l’ancre dans 6 mètres, avec notre superbe nouvelle technique « d’évitement » dont nous sommes maintenant très fiers. En effet, les coraux sont très développés aux Tuamotus. Il arrive donc fréquemment que lors des mouvements d’évitement, la chaîne se coince dans les aspérités des coraux, provocant de forts à-coups très mauvais pour le bateau. Avec le temps les coraux arrivent même à limer l’acier de la chaîne…

Voici donc la technique : choisissez un petit espace de sable sur lequel vous déposez soigneusement votre ancre. Laissez filer (selon la profondeur et la distance de la prochaine patate de corail) entre 10 et 20 mètres de chaîne, puis fixez-y un pare-battage. Laissez ensuite filer la quantité de chaîne nécessaire. Ainsi la chaîne évite sans se coincer dans les coraux puisque la majorité de sa longueur se situe à « mi-eau ».

Nous débarquons donc avec délices sur ces magnifiques plages de sable rose qui s’étendent devant nous, alternant entre des bancs de sable semi-émergés, des îlots recouverts de cocotiers luxuriants, et des hoas verts turquoises.

Notre amie Flo en profite pour pratiquer le kite surf à foil, qu’elle a amené dans ses valises. Nous découvrons les lieux en expédition avec l’annexe, ou en kite-surfant puisque le vent est toujours avec nous.

Première session surf dans la passe Nord. Nous avons mouillé le voilier à proximité et parcourons le dernier mille avec l'annexe.

Petite balade à vélo sur l'unique route de Fakarava qui ne parcourt que la moitié de l'atoll depuis la passe Nord. L'extrémité sud est donc totalement sauvage.